Forme imprimé en procédé 3D couverte d’une couche de silicone en couleur
Artiste pluridisciplinaire, basé à Paris, initialement vidéaste, Filip Andreas Skrapic explore désormais les possibilités esthétiques de la fétichisation par la peinture et par la sculpture où la pierre le silicone et la mousse expansive prédominent. De l'image à la forme matérielle, les œuvres de Filip Andreas Skrapic s’envisagent comme les éléments d'un rite incantatoire qui entre autres absorbent les objets du quotidien pour les transcender. Se frottant aux rites shamaniques, il s'intéresse à l'incohérence fonctionnelle de la production qui participe à la surenchère industrielle. Il assemble, transpose, colle, déconstruit ces éléments modelés à l'intuition. Le silicone et la mousse expansive, matières malléables dont il dessine les moules et sculptures, devient à cet égard une forme émancipatrice. La marchandisation traverse inévitablement ses réflexions, mais pour mieux s'en détourner il fait appel à la dimension spirituelle de ses objets, qu’il aime évoquer en totem. Il consulte les matériaux, use du caractère animique de certaines formes et leur donne vie. Son curseur, il l'a depuis longtemps placé à la lisière de la conscience, les diverses souches de la réalité et du monde virtuel. Ses vidéos suggèrent la possibilité d'un ailleurs. Il met en scène des figures en position transcendantale, qui dans l'abandon laissent apercevoir la naissance d'une célébration.